L’horloger neuchâtelois a eu un rayonnement considérable de son vivant. L’histoire a surtout retenu ses inventions techniques. Mais c’est en matière de style et collection que son influence apparaît aujourd’hui la plus déterminante
«Un dandy qui se rend sur les boulevards […] Il y flâne à loisir, jusqu’à ce que la Breguet vigilante lui rappelle l’heure de midi.» La citation n’est pas d’Alexandre Dumas. Elle aurait pu, lui aussi évoque abondamment Abraham-Louis Breguet dans ses romans. Au point qu’une de ses montres (reconstituée pour l’occasion) accompagne l’acteur Pierre Niney dans la nouvelle adaptation grand écran du Comte de Monte-Cristo. Sauf que cet extrait est emprunté à Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine, ce qui nous ramène en Russie au milieu des années 1820, quasiment deux décennies avant la publication de Dumas.
Ce portrait rétroviseur d’un personnage phare, à cheval entre les siècles et les révolutions, aurait pu commencer ailleurs, chez Mérimée, Balzac ou Stendhal, qui ont tous pour point commun d’avoir relayé les travaux du maître. Né BOURGEOIS à Neuchâtel, mort horloger de la Marine royale à Paris, 1747-1823.
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